Mon séjour à Chiang Mai prend fin aujourd’hui, et afin
d’éviter 2 jours de transport par la route (je suis à la frontière birmane)
pour aller dans le sud, je prends l’avion ce soir pour Krabi.

Cet arrêt dans la deuxième ville du pays a été le point de
départ d’une multitude d’activités. En effet j’ai pu me balader à dos
d’éléphant, m’initier au rafting dans la rivière Maetaeng (nous étions 4
coéquipiers et nous nous sommes bien éclatés…), fais un super trek dans la
jungle thaïlandaise où j’ai pu observer de superbes papillons, une flore
extraordinaire (dont des orchidées sauvages) mais peu d’animaux ( juste
quelques lézards et 1 serpent), fait une baignade au pied d’une cascade (dont
l’eau était particulièrement froide au vu des 35°C extérieurs !

Quand j’ai préparé ce voyage au pays du sourire, quelque
chose me tenait particulièrement à cœur, c’était d’aller à la rencontre des
tribus ethniques minoritaires à l’extrême nord du pays, à la frontière birmane.
Après un parcours laborieux, j’ai pu rencontrer des femmes de la tribu des
Karen (femmes au long cou), des femmes de la tribu des Yao (femmes avec une
grosse coiffe noire avec des habits très colorés), et des femmes de la tribu
des Akha (Femmes dites aux grandes oreilles).

Les plus impressionnantes sont les femmes au long cou. On
commence à leur mettre des anneaux à partir de l’âge de 2 ans (tradition
transmise de mère en fille) et cela peut aller jusqu’à un maximum de 28
anneaux ! Il parait qu’elles peuvent les retirer à tout moment, que l’allongement
du cou est un effet d’optique lié aux anneaux et à l’affaissement des épaules
mais qui reste néanmoins très douloureux. Quant à la signification, on entend
tout et son contraire. Celle que je retiens, est que c’est pour ressembler à un
cygne, représentation symbolique du Bouddha.

Dans les différentes tribus, les habitations sont regroupées
en village. Ce sont de petites maisons en bambou, sur pilotis (pour éviter dans
un premier temps les inondations liées au climat et aux rizières souvent
limitrophes, et dans un deuxième temps éviter l’introduction de scorpions et
autres serpents). Dans ces maisons, il y a deux pièces : une piece que
l’on peut assimiler à une cuisine, et une autre pièce qui est la chambre. Bien
évidemment sans eau courante, électricité, sanitaires !

J’ai trouvé que de toutes ces femmes rencontrées émanaient
une douce sérénité, un regard apaisant, une grande sagesse ! Mais de là à venir vivre ici…

Comme j’étais dans le triangle d’or (entre Myanmar,
Thaïlande et Laos), une petite balade sur le Mékong s’imposait. Il ne m’a pas
été autorisé d’entrer au Myanmar (ex Birmanie) mais quelques pas au Laos ont
été possibles (moins de papiers, juste un visa d’une journée). A savoir que de
cette boucle du fleuve nous avons une vue des trois pays (derrière mon bateau était la Thaïlande,
devant à gauche le Myanmar et à droite le Laos).

Pour finir ce papier, sur la route qui menait au triangle
d’or ( or=opium=beaucoup d’argent …), se trouvent les sources d’eau chaude de
Chiang Rai et le temple blanc de Rong Khun.

A très bientôt de Koh Phi Phi

Routardement vôtre Marc